... des perles... des extraits...
 

« Je ne vois pas trop l’intérêt de ressortir des formules préfabriquées dont on ne pense pas un seul mot, même si c’est ce qu’on attend de nous après toutes les démarches effectuées depuis deux ans. Je dirai donc la vérité.

On ne m’a pas demandé si je voulais faire ma confirmation. C’était logique. Mon frère l’a faite avant moi et la question ne se posait même pas. Mais si justement, on me l’avait posée, je pense quand même que j’aurai dit oui. Pourquoi ?

Peut-être pour apprendre à trouver Dieu, pour apprendre à ne plus douter de lui, pour apprendre à croire vraiment en lui. Je suis contente de faire ma confirmation. Mais si la faire, cela signifie  que l’on « confirme » sa foi, qu’on « confirme » qu’on croit vraiment, profondément en Dieu, je ne sais pas si j’y ai parfaitement ma place. » (Eve-Marie)

« Alors, merci, merci d’avance pour ce beau cadeau qu’est la confirmation » (Anne – 15 ans)

« Un jour, ma maman est venue me voir et m’a demandé si je souhaitais faire ma confirmation. Sans hésitation, j’ai répondu oui. J’y avais brièvement réfléchi, je pensais que ça se limitait à quelques cours de catéchisme et ne pensais aussi que mes parents, grands-parents et sœurs l’avaient fait, donc je me sentais obligé de la faire. Mais en arrivant à la première rencontre, mon image de Dieu se bouleversa. Non, Dieu ce n’est pas cette statue empoussiérée, mais Dieu c’est un mouvement, il est vivant, il est en nous et il nous fait signe : maintenant, à nous de le trouver.

Par la suite, j’ai remis en cause mes premières motivations en ce qui concerne la confirmation et j’en suis arrivé à une seule : j’ai besoin d’avancer vers Dieu, de le trouver dans ma vie pour que ma foi soit plus vivante et porte plus de fruits et pour cela, la meilleure manière est de me confirmer » (François)

« Le sacrement de la confirmation permet d’acquérir un certain statut et d’être l’égal aux yeux de Dieu, de tout chrétien d’une part et « autorise » en quelque sorte le confirmé à témoigner de la foi et à la répandre, faisant germer de nouveaux croyants. C’est de cette mission dont j’aimerais être investi, par le biais de la confirmation, qui me motive et me pousse à m’engager.

Pour moi, la confirmation va même plus loin et c’est une étape cruciale de la recherche de Dieu dans la vie d’un homme, un passage vers une nouvelle vie, une évolution.

A travers la confirmation, je souhaite en définitive, m’affirmer et rencontrer Dieu » ( ?)

« Cette confirmation me donne ma carrure de chrétien et ma responsabilité dans l’Église. En effet, tant que les baptisés ne sont pas confirmés, c’est plutôt à l’Église de s’occuper d’eux alors que le confirmé ne peut plus parler de l’Église comme si c’était l’affaire des autres, mais la sienne. Effectivement, les confirmés se mettent au service du Christ pour être ses mains aujourd’hui.

Après avoir fait le point sur ma vie de chrétien, je suis prêt à recevoir l’Esprit Saint, cette force qui triomphe de toutes les craintes, cette lumière qu’aucune nuit n’arrive à éteindre, cette chaleur intérieure qui permet d’affronter le froid extérieur.

Je suis heureux de recevoir ce sacrement qui me permettra de vous aider à remplir la mission que vous avez reçue du Christ : « Annoncer l’Évangile à toutes les nations »  » (Philippe)

« Je dois, dans cette lettre, vous expliquer les motivations qui m’ont poussée et me poussent à faire ma confirmation.

Tout d’abord, je souhaiterais vous faire part de mes convictions passées et présentes. Au départ, je n’avais de la confirmation que l’envie de suivre les cours, me disant que cela ne pouvait que m’apporter, me faire réfléchir, me donner une réponse à certaines questions. Puis, au fur et à mesure, je me suis aperçue que le mode de pensée et de vie chrétien était celui que j’avais réellement envie d’adopter. Aussi ai-je pensé que la confirmation serait un bon moyen d’officialiser, en quelque sorte, mes convictions, de m’engager de manière symbolique, en plus que de manière courante, dans cette façon de penser et d’agir qui se base sur le partage, l’attention aux autres et la réflexion. Je ne m’attends donc pas à soudain avoir une vision différente du monde ou à me rapprocher plus de Dieu, car je pense que c’est en soignant son quotidien que l’on peut espérer atteindre ses idéaux. Je souhaiterais simplement continuer d’avancer et franchir ce pas qu’est le sacrement. C’est une manière, d’après moi, de m’engager plus officiellement.

Cependant, je vous avouerai que ma foi n’est pas totale et absolue, ce qui, je pense, est naturel à mon âge où l’on est perturbé par le doute et les questionnements, où finalement on ouvre les yeux sur le monde et ses réalités. C’est également à cause de ces réalités que je veux vivre et agir selon certains principes. Alors il est vrai que j’attends de la confirmation également certaines réponses ou du moins un renforcement de la foi » (Annabelle)

« Même si maintenant je vais faire ma confirmation, dans ma tête, pas beaucoup de choses sont claires et sont déjà classées. Mais je veux que personne m’aide à y répondre car je voudrais avoir ma propre idée, mon propre raisonnement et la vie sera encore assez longue pour que j’ai le temps d’y répondre. Je voudrais juste qu’on me conseille et pas qu’on me donne tout de suite sinon je brûlerai des étapes par conséquent je n’aurais rien appris et rien gagné. En effet, c’est en faisant des erreurs qu’on apprend quelque chose et qu’on le retiendra. Et cela, le plus important dans une vie, acquérir des choses soi-même pour pouvoir en être fier. Des personnes qui veulent tout savoir tout de suite, ils sauront, pour eux, déjà tout à 25 ans et le reste de leur vie, ils feront quoi ?

Comme un adolescent de 15 ans, je me pose beaucoup de questions et je pense que ce sont les mêmes que mes camarades : « Est-ce que Dieu existe ? » « Pourquoi doit-on mourir ? » « Doit-on aller à la messe toutes les semaines pour avoir une bonne santé ? », etc. Mais, pour moi, personne ne peut répondre à ces questions avec des preuves scientifiques. Nous pouvons juste avoir notre opinion et notre point de vue. » (Antoine-Xavier – 15 ans)

« Je demande la confirmation pour confirmer mes vœux de baptême, car je veux finir ma démarche complètement, afin d’entrer pleinement dans la vie chrétienne. Je la demande aussi pour me rapprocher de Jésus et de Dieu que je considère comme des amis à qui ne peux parler pendant la prière. Je souhaite être encore plus proche d’eux en faisant ma confirmation » (Arthur)

« Ce qui me motive avant tout pour la confirmation, c’est qu’après, je pense pouvoir sentir l’Esprit Saint plus près de moi, plus proche, même dans la vie de tous les jours, qui m’aide à supporter les moments difficiles, m’aide à bien commencer la journée le matin si je suis de mauvaise humeur, si ne n’ai rien envie de faire… J’espère réellement pouvoir sentir les 7 dons, car je pense qu’avec eux, quelqu’un peut vraiment affronter la vie sans crainte, avec joie, et profiter de chaque chose, donne un sens à sa vie. Et puis, des fois, on a des doutes, on se demande à quoi ça sert d’aller au caté, de faire ci, de faire ça… L’Esprit Saint est là pour nous remettre dans le droit chemin. Aimez la vie que Dieu vous offre ! » (Massimo)

 

Une lettre particulière… Ca existe !

 

Mon Père,

Tout d’abord je me présente. Je m’appelle C... et j’ai 15 ans. Ma lettre va sûrement vous étonner, car elle est peu commune.

En effet, si je vous écris, c’est pour vous annoncer que je ne ferai pas ma confirmation.

Pendant trois ans, j’ai suivi la préparation nécessaire à cette célébration dans un groupe de confirmation de …

Il y a un mois, je me suis rendu compte que je n’étais pas encore prête. Rien n’est vraiment clair dans ma tête. Bien sûr, je me sens catholique mais je ne suis pas encore capable de me confirmer, de confirmer ma foi.

Peut-être est-il bizarre de vous écrire cela mais je crois qu’il est important que je vous explique cette décision.

Je me suis toujours sentie en décalage par rapport au reste du groupe des confirmands  ; une sensation parfois gênante qui peut vous mettre mal à l’aise. Tel est mon problème  : je ne suis ni à l’aise, ni sûre de moi et de ma foi.

Je ne pense pas avoir perdu trois ans, contrairement à ce que peuvent dire certains. J’ai fait des rencontres, j’ai aidé des gens dans le besoin. En bref, j’ai mûri.

Le choix de ne pas faire ma confirmation a été dur et longuement réfléchi. Je ne sais pas encore ce que je vais faire mais ce qui est certain, c’est que je vais continuer à aider les autres.

Peut-être un jour je déciderai de me confirmer. Je verrai ce que le futur me réserve  ! En espérant que vous me comprenez.

Meilleurs Salutations –

C...

 

 
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Assises de la Confirmation - Eglise catholique d'Alsace