L'Eglise en Alsace n° 7 / 8 - Juillet-Août 1999
I. Un chantier d'Église
1. Évolutions de notre société, questions pour notre Église.
Le monde dans lequel nous vivons connaît des évolutions dont l'effet est aussi de mettre en crise bien des idées et bien des habitudes, nombre de comportements et nombre d'institutions. Pour le meilleur et pour le moins bon, et à tous les plans évoqués, l'Église est elle-même affectée, puisqu'elle a dans le monde non seulement sa mission mais son lieu même.
Des questions en résultent inévitablement pour nous : dans les évolutions d'un monde qui pour les disciples du Christ est certes vis-à-vis à convaincre mais aussi partenaire à honorer, comment peuvent-ils non seulement être fidèles à leur mission propre, mais l'accomplir avec fruit ?
Parmi les évolutions avec lesquelles il nous faut compter, il y bien sûr ce qu'on appelle la sécularisation (qui peut aller jusqu'au laïcisme); mais il y aussi les nouvelles formes de socialisation, les nouveaux modes de vie, les nouvelles possibilités en matière de communication, etc. Il ne faut pas négliger, par ailleurs, les incidences de tout cela sur les fonctionnements de l'Église elle-même : ad extra, les modifications de son image de marque et tout un transfert d'influences ; ad intra, le fléchissement de certaines formes de participation et de pratique chrétienne, mais aussi des prises de conscience accélérées et le plus grand engagement d'un nombre croissant de fidèles, en même temps que la diversification des modes d'identification, d'appartenance et de regroupement...
Tout cela, qui caractérise (parmi bien d'autres traits assurément !) la situation pastorale en France et, plus largement, dans le monde occidental, se vérifie aussi en notre diocèse, quoique bien sûr avec toutes les particularités liées à l'histoire locale. Est donc également soulevée à notre propre Église la question qui se pose à toutes les autres, et pour chacune à sa manière, d'un meilleur ajustement de sa mission de toujours aux évolutions du "monde de ce temps".
2. Ni une totale nouveauté ni la seule autorité
Dans notre Église précisément, cette façon de s'interroger n'est pas nouvelle. Par nombre d'initiatives prises et de réalisations opérées, bien des éléments de solution ont même déjà été apportés aux divers problèmes soulevés. Le moment paraît cependant venu de "passer à la vitesse supérieure" comme on dit ou, si l'on préfère une autre image, de "changer d'échelle". Nous avons maintenant à nous livrer à une analyse plus systématique de la situation, en vue de définir une stratégie pastorale mieux organisée encore si possible.
Pas davantage que les questions évoquées et déjà partiellement affrontées, les solutions envisagées ne seront, et à bien loin près, une totale nouveauté ! Actions à entreprendre et modifications à envisager ne pourront que se situer, en bénéficiant de leurs acquis, dans la ligne des renouvellements déjà en cours et des résultats déjà obtenus.
Ajoutons-le : rien de ce qui est ou sera envisagé ne pourra l'être par seule voie d'autorité ni par seule procédure administrative. Tout comme ce qui pourra être programmé pour l'avenir, ce qui commence de l'être dans le présent a déjà supposé le jeu des diverses instances de consultations diocésaines : non seulement le Conseil épiscopal (CE), mais les trois assemblées désormais reconstituées, et qui ont commencé de prendre leur rythme de croisière à la faveur de l'année pastorale 1998-99 qui s'achève, à savoir, en lien avec le CE, le Conseil du presbyterium (CP), le Conseil diocésain de la pastorale (CDP) et, pour sa part, le Conseil diocésain des affaires temporelles (CDAT) -à quoi l'on peut encore ajouter les réunions respectives des Doyens du Haut-Rhin et du Bas-Rhin.
3. Le chantier
En fonction de tout ce qui vient d'être évoqué, il semble que l'on puisse présenter ainsi le chantier devant lequel notre Église diocésaine paraît bel et bien se trouver pour les années qui viennent :
• se pose globalement et inéluctablement la question de ce qu'on peut appeler un "réaménagement pastoral diocésain" (II) ;
• paraît souhaitable l'adoption résolue d'une "démarche synodale" (III) ;
• s'offrent des possibilités fécondes avec la célébration de l'Année jubilaire 2000 (IV).
Avant de présenter ces trois points, insistons cependant sur un autre, qui décide de tout : tout cela n'a déjà et n'aura jamais de sens que par rapport à la vie « habituelle » ou « ordinaire » de notre Église, à savoir la vie des paroisses, des mouvements et des communautés, l'engagement des chrétiens et la célébration des sacrements, le simple témoignage de la vie et l'humble fidélité au quotidien.
II. Notre réaménagement pastoral
1. Un changement déjà amorcé
Depuis plusieurs années, un certain nombre de paroisses d'Alsace qui n'avaient plus pu se voir nommer un curé ont de fait été conduites à collaborer avec leurs voisines. Ainsi se sont constituées des "secteurs paroissiaux", la plupart du temps autour d'un seul curé, qui cumulait dès lors la charge de plusieurs lieux de culte et communautés. Une fois ou l'autre cependant, la solution a plutôt été de chercher dans la ligne de la constitution d'une Équipe d'animation pastorale (EAP).
Chaque fois que de tels changements ont été préparés, réfléchis et accompagnés (en doyenné, avec les conseils pastoraux, en assemblée de chrétiens), il en a résulté une réelle relance pour les communautés concernées. Lorsqu'au contraire les rattachements (ou détachements) ont été opérés dans l'urgence et sans concertation suffisante, on a pu voir apparaître insécurité et démobilisation, voire mauvaise humeur.
Le changement déjà ainsi amorcé, ses résultats et ses effets sont, pour nous, gros de leçons salutaires.
2. Passer à l’échelle diocésaine
Ce qui n'a jusqu'à maintenant concerné que quelques secteurs limités est désormais en passe de valoir à l'échelle de l'ensemble du diocèse.
Comme l'opinion publique le fait très généralement, on peut aborder la situation par le biais de la réduction du nombre des prêtres. Il n'est plus possible de continuer à donner l'impression qu'à chaque départ d'un curé à la retraite, il n'y a d'autre solution que de confier la ou les paroisse (s) qu'il quitte à l'un de ses confrères restant (pour combien de temps ?) sur le terrain. Mais, d'un autre côté, nous ne sommes plus condamnés à poser le problème de l'animation pastorale en nous en rapportant seulement au nombre des ministres prêtres : notre diocèse compte désormais une cinquantaine de diacres et plus de 120 coopérateurs/coopératrices de la pastorale (alors qu'il y a seulement 25 ans ni l'une ni l'autre de ces catégories de ministres n'existait encore) et, grâce à Dieu, nous pouvons aussi compter sur un nombre croissant de "bénévoles" de qualité.
Ces évolutions internes à l'Église sont par ailleurs à mettre en rapport avec plusieurs phénomènes sociaux caractéristiques de notre époque : mobilité des personnes et élargissement des réseaux de relations en fonction des conditions nouvelles de la vie professionnelle, associative, culturelle ; redéfinition de la carte des établissements scolaires, médicaux ou de retraite ; modification des communications routières et des lieux de grand commerce ; associations de communes et contrats de pays, aménagement territorial et constitution de districts ; etc., etc.
Tous ces facteurs et bien d'autres portent à penser que, et dans l'Église et dans la société, c'est à une reconsidération assez globale des conditions de la "convivance" et de la collaboration que l'on a déjà commencé à procéder et que l'on continue à se consacrer. Les processus de "regroupements" locaux d'abord liés à la diminution du nombre des prêtres sont devenus très insuffisants. C'est à un plan d'ensemble - concrètement, pour nous : à l'échelle du diocèse -, qu'il est devenu à l'évidence nécessaire de nous placer.
3. Réaménagement, et non pas seulement regroupement ou restructuration
Pour désigner la vaste opération devant laquelle nous mettent de telles perspectives, plusieurs termes peuvent assurément être adoptés et le sont de fait.
On peut parler de regroupement ; mais on s'en tient alors au fait brut qu'une ou des paroisses jusque là autonome (s) sont rattachées à une autre/à d'autres. On peut, plutôt, faire état d'une restructuration ; mais on donne alors le sentiment qu'on se limite à une perspective purement administrative, liée à une mentalité d' "appareil".
Tout compte fait, il paraît préférable - faute de mieux ? temporairement ? - de parler de réaménagement, quitte à le qualifier d'ailleurs immédiatement de pastoral. On voudrait par là donner à comprendre que, si l'on n'occulte certes pas le côté territorial et organisationnel, on se soucie de ne l'envisager que dans une perspective à la fois plus large et plus fondamentale, où il s'agit aussi de s'interroger tant sur les fonctionnalités et sur les moyens que sur les forces disponibles ou espérables, et même sur les potentialités susceptibles de se révéler.
Autrement dit, la problématique tend à devenir celle-ci : tant qu'à envisager des changements, faisons-le non seulement à la bonne échelle, qui est donc diocésaine, mais en profitant aussi pour à la fois :
- réévaluer les forces dont nous disposons (prêtres, y compris retraités ; diacres ; coopérateurs et coopératrices ; religieux et religieuses ; bénévoles divers ; mouvements; communautés...) ou pouvons disposer si nous en prenons les moyens (nouveaux "appels" !) ;
- nous adapter tant aux questions que nous posent les évolutions de notre société, qu'aux possibilités qu'elles sont susceptibles de nous offrir (cf. ci-dessus I.,l.) ;
- consentir aux évolutions de mentalités et aux conversions des cœurs auxquelles nous pourrions nous découvrir appelés (car notre temps a aussi sa "grâce").
4. Des "équipes de pilotage"
a) Puisqu'il s'agit d'une opération diocésaine, il convient qu'elle soit pensée et conduite par une instance responsable précisément à ce niveau. Celle-ci sera composée du Vicaire général, du Responsable diocésain de la Formation des prêtres, de l'Animateur diocésain des Formations, de deux personnes désignées par le CP et de quatre autres élus par le CDP, enfin d'experts (civils) particulièremen qualifiés du point de vue de l'aménagement du territoire.
Il reviendra à cette équipe : de "piloter" l'ensemble du travail en lien avec tous les conseils (CE, CP, CDP) ; d'organiser enquêtes, réflexions et rencontres ; de proposer moyens, outils et instruments ; d'informer largement, par le biais des publications diocésaines en particulier ; enfin, de faire des propositions en vue des décisions à prendre quand le moment en sera venu.
b) Il semble que, compte tenu de l'importance qu'elles ont effectivement prise désormais dans notre pastorale diocésaine, les zones représentent la bonne "dimension territoriale" qui mérite d'être retenue dans la perspective du réaménagement à décider. Une "équipe de pilotage" sera donc également constituée dans chacune des 14 zones du diocèse, à chaque fois sous la responsabilité du Conseil de zone (CZ). Il sera dûment tenu compte de la distinction à faire entre les trois zones urbaines (qui représentent 50% de la population de l'Alsace) et les 11 zones "rurales".
III. Une démarche synodale
Bien des précisions seront encore à apporter pour définir, à partir de ce qui précède, les objectifs et les moyens de la mise en œuvre d'un tel réaménagement pastoral. Il faudra, en particulier, affiner les critères susceptibles d'être retenus pour que puisse être constitué un "secteur paroissial", en même temps que les conditions et modalités selon lesquelles pourra effectivement en être assurée la prise en charge pastorale.
C'est cependant sur un aspect plus décisif et plus fondamental encore qu'il paraît nécessaire d'insister ici, à savoir l'esprit dans lequel il convient de lancer et il conviendra de conduire toute l'opération.
1. Une démarche
On ne peut évidemment que gagner à s'inspirer des réalisations déjà effectuées dans d'autres diocèses. Or il se trouve que plusieurs d'entre eux ont lié leur réaménagement pastoral (ou leur "restructuration") à un synode diocésain.
Ce ne sera pas directement notre perspective. Plutôt en effet qu'à un synode longuement préparé mais concentré ensuite sur une période assez courte suivie d'une longue phase d'application, nous avons songé à une démarche synodale. C'est-à-dire :
- à un mouvement, à une dynamique étalés précisément sur toute la durée prévue pour conduire à bien le processus de réaménagement,
- mais impliquant le plus possible d'instances effectivement responsables de la vie ecclésiale et de personnes concernées par elle :
- les prêtres, premiers engagés dans la vie et la mission de l'Église ;
- les hommes et femmes des équipes actives, des communautés, des mouvements, des aumôneries, des services, des conseils pastoraux ;
- les religieux et les religieuses, les bénévoles, les laïcs ayant reçu mission, et les diacres permanents ;
- tous les conseils : CPP, CPI, CPS, CZ.
Il reviendra aux équipes de pilotage, tant au niveau du diocèse qu'à celui de chaque zone, de susciter et de conduire, à toutes les étapes de la démarche, l'implication effective de tous ces acteurs.
2. Des sessions synodales
Cela n'empêche pas qu'en cours de route, des sessions synodales pourront apparaître souhaitables, et être donc organisées.
Ainsi pourra-t-il être indiqué de programmer une réflexion systématique : telle année sur l'ensemble des acteurs de la pastorale, leurs fonctions respectives et leur meilleure articulation ; telle autre année sur les problèmes de l'enfance, de l'éducation et de la famille ; telle autre année encore sur des questions de pastorale sacramentaire, ou sur la nécessité du ministère presbytéral et l'importance décisive de la vie consacrée, etc.
Il conviendra évidemment alors de préciser les modalités de désignation des participants à de telles sessions de sorte qu'elles puissent être de fait elles-mêmes des opérations vraiment synodales.
3. Un rythme régulier chaque année
De toute manière, nous garderons chaque année un rythme de travail en trois temps (dont chacun correspond à un trimestre pastoral), selon l'habitude que nous avons commencé à prendre dans ces années préparatoires au Grand Jubilé 2000.
Au premier trimestre pastoral seront proposés aux différents acteurs de la pastorale des formations portant sur le thème retenu pour l'année (cf. à l'automne 1998, les "Journées Chauvet" sur le Père/la réconciliation, pour les prêtres, diacres et coopérateurs de la pastorale).
Au deuxième trimestre sera proposé un travail en petits groupes constitués sur une base du volontariat dans les paroisses ou les secteurs inter paroissiaux (cf. autour du Carême 1999, les groupes ayant étudié le "document de Nanterre").
Au troisième trimestre viendront une expérience/une manifestation de vie en Église : on pourra prévoir des rassemblements de divers types à l'échelle des secteurs paroissiaux, des doyennés, des zones, ou même du diocèse (cf. le rassemblement diocésain des jeunes au Rhénus le jour de l'Ascension 1999).
Des propositions vont suivre ci-après, à tous ces plans, pour ce qui concerne l'année 1999/2000, qui mérite évidemment une toute particulière considération !
IV. La célébration de l'Année jubilaire
On peut tenir pour une grâce le fait que le lancement de notre réaménagement pastoral diocésain (II) selon une démarche synodale (III) prenne place précisément dans le cadre de l'Année jubilaire 2000. Raison de plus pour soigner la célébration de cette dernière.
1. Le rythme des trois trimestres pastoraux
Le thème retenu pour l'année 1999-2000 sera logiquement celui de l'Église, (en lien avec Trinité et Eucharistie, selon les propositions de Tertio millenio adveniente, prolongeant les thèmes assignés aux trois années préparatoires : le Christ, le Baptême, la foi pour 1996-97 ; l'Esprit, la Confirmation, l'espérance pour 1997-98 ; le Père, la Pénitence/réconciliation, la charité pour 1998-99).
La "formation" du premier trimestre sera proposée cette fois par zone et s'adressera non plus aux seuls ministres mais à tous les acteurs de la vie de l'Église et « bénévoles » de sa pastorale. Une soirée d'octobre ou de novembre sera retenue dans chacune des 14 zones et, dans chaque cas, interviendra un enseignant de notre Faculté de théologie.
Le "travail par équipe" du deuxième trimestre portera sur un document élaboré dans notre diocèse même, par notre "Équipe Jubilé". Il proposera un programme susceptible d'alimenter la réflexion de plusieurs rencontres.
Quant à la "manifestation" du troisième trimestre, elle pourra se faire (entre Pâques et la Pentecôte) soit par secteurs pastoraux, soit par doyennés (soit même par zones). Elle offrirait à toutes les communautés concernées l'occasion de se faire mieux connaître les unes des autres dans leur effective diversité mais aussi leur réelle unité. Une proposition sera faite pour la célébration d'une telle rencontre par le Service diocésain de liturgie.
2. Deux points d'insistance
a) Les pèlerinages
On le sait : le pèlerinage est l'une des activités jubilaires par excellence, et chaque évêque est invité à désigner pour son propre diocèse les lieux où les fidèles pourront plus particulièrement bénéficier de la grâce du Jubilé.
Nous avons la chance d'avoir en Alsace de nombreux lieux de pèlerinage. Une réunion de tous leurs responsables a eu lieu récemment; elle a été l'occasion d'échanger sur l'importance spécifique de ces lieux dans l'ensemble de la pastorale diocésaine. Les échanges qui ont eu lieu permettront de donner quelques indications au début de l'année pastorale 1999-2000, dans le cadre d'un document présentant avec plus de détails les manifestations prévues dans notre diocèse pour l'Année sainte.
Et n'oublions pas de signaler d'ores et déjà que notre service diocésain PELÉ AL prépare tout un programme de pèlerinages, tant à Rome qu'en Terre Sainte.
b. Les jeunes
L'année 1998-99 nous a donné de réaliser à la fois les cinq rassemblements régionaux de l'automne (Matzenheim, Colmar, Walbourg, Strasbourg, Mulhouse) et le rassemblement diocésain de l'Ascension au Rhénus. Or, dès ces moments-là, nous avons orienté les regards vers les nouvelles JMJ prévues du 10 au 20 août à Rome.
Le processus de préparation de ces dernières a été mis en route avec les instances nationales de coordination. Il reste à prévoir ce qui pourrait être fait chez nous pour ceux qui, pour des raisons d'âge (les moins de 18 ans) ou d'impossibilités concrètes (financières surtout), seront de fait empêchés d'y participer.
3. Manifestations particulières
En septembre et décembre 1999, puis en mars 2000 seront présentées les activités proposées dans le diocèse respectivement pour les premier, deuxième et troisième trimestres de l'année 1999-2000.
* * *
Tout ce qui précède n'a évidemment de sens que dans une perspective d'une collaboration effective à tous niveaux dans notre Église. Les propositions ici faites résultent déjà d'une consultation de toutes les instances de concertation et de conseil dont notre diocèse dispose ; leur mise en œuvre appelle et appellera de plus en plus l'implication et la collaboration de toutes les personnes qui sont et veulent être d'Église, comme de toutes les instances qui les rassemblent ou sont susceptibles de les rassembler. Ainsi est-ce ecclésialement et donc synodalement que, chacun à notre place, nous apporterons notre part à la vie de notre Église, au moment de son passage vers le nouveau millénaire.
Joseph DORÉ
Archevêque de Strasbourg
Annexe I
Étapes de la mise en œuvre du réaménagement pastoral
Dans l'état actuel des choses, on peut profiler le calendrier suivant :
• L'équipe diocésaine est d'ores et déjà en voie de constitution, CP et CDP ayant désigné leurs représentants lors de leur dernière session.
• Les CZ sont invités à constituer leur propre équipe de pilotage lors de leur assemblée du premier trimestre de la prochaine année pastorale (octobre 1999).
• L'année 2000-2001 sera consacrée à la fois à :
• une étude des réaménagements en cours au plan civil et à une analyse des regroupements et dynamisme humains locaux,
• une évaluation de l'organisation actuelle et de la vie concrète des zones, doyennés, secteurs paroissiaux et paroisses, dans leurs fonctionnements présents et leurs potentialités d'avenir au plan ecclésial.
• A partir de 2001-2002 on pourra établir des projets de cartes de réaménagement territorial de secteurs paroissiaux, et faire des propositions quant à la répartition des charges d'animation pastorale au sein de chacun d'eux (nominations à confirmer ou à envisager, appels à adresser, formations à prévoir, etc.)
• L'ensemble de la démarche devrait aboutir en 2003 ou 2004. C'est en effet à cette date qu'aura été achevée la série actuellement en cours (entamée durant la présente année 1998-99) des visites pastorales de l'ensemble des zones.
Il suffira donc pour l'instant de présenter quelques manifestations choisies parmi les plus significatives :
• 10 octobre / 11 h : messe télévisée en la cathédrale de Strasbourg à l'occasion du 50ème anniversaire du "Jour du Seigneur" (dimension diocésaine et dimension européenne).
• 30 novembre, 7 et 14 décembre : conférences à la cathédrale, à chaque fois sur un thème choisi en lien avec le Jubilé.
• Le 29 décembre à Strasbourg (cathédrale), le 2 janvier à Mulhouse (Saint-Etienne) et le 9 janvier à Colmar (Saint-Martin) : célébrations festives.
• Du 18 au 25 janvier 2000, une ampleur particulière sera donnée à la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens.
• Le 16 avril, dimanche des Rameaux, à 15 h 30, célébration de la Messe chrismale en profitant de l'expérience acquise cette année même.
• Le 12 juin, lundi de Pentecôte, rassemblement œcuménique, interdiocésain et transfrontalier à Strasbourg.