Une pastorale de la confirmation est composée de plusieurs éléments et est, essentiellement, une découverte de la vie ecclésiale, communautaire dans toutes ses dimensions. Il s’agit alors, entre autres, de proposer aux jeunes de se lancer dans des prises de responsabilité en paroisse ou dans des lieux comme la conférence St Vincent de Paul ou le Secours catholique, de leur faire découvrir la vie de certains mouvements, de les faire participer à des expériences de vie de prière comme à Taizé…

Dans cet ensemble, il y un cheminement spécifique, celui de l’initiation au sacrement proprement dit. C’est une part de la vie chrétienne que de découvrir le don que l’Eglise accueille lorsqu’elle célèbre le sacrement de la confirmation.

Lorsque nous voulons initier des jeunes au sacrement de la confirmation, nous leur proposons une démarche catéchétique. Composée de trois phases incontournables, cette démarche conduit au cœur de la célébration du sacrement de la confirmation, au moment de l’imposition des mains et de la chrismation.

1. Découvrir une vie croyante

Deux enjeux

Honorer la vie des jeunes

Il s’agit de proposer aux jeunes un élément qui suscite leurs réactions. Ils réagiront en fonction de ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas à ce moment-là de leur vie. Il s’exprimeront par rapport à là où ils en sont de leur vie.

On le fait pour les conduire dans une découverte de ce qui fait vivre les chrétiens et qui peut nourrir leur vie aujourd’hui. On peut commencer par des éléments de la vie des jeunes, mais ce sera pour que les jeunes puissent s’y reconnaître et pour poser un fondement qui va conduire à une annonce de la foi.

Regarder une vie croyante

Nous regardons des croyants qui vivent déjà du don de l’Esprit. On voit en eux des fruits de l’Esprit, même si on ne les nomme pas encore. Ils vivent leur vie en relation avec Dieu, ils choisissent de vivre dans ce don comme tous ceux qui font partie du peuple de Dieu. Il n’y a qu’avec des croyants qui vivent déjà de ce don que nous pourrons nous déplacer.

Dire « je crois » parce que d’autres avant nous et avec nous disent « nous croyons » En employant la conjonction « parce que », le texte souligne que nous ne sommes pas les premiers à croire. Nous recevons aussi la capacité à dire « je crois » des aînés qui se sont déjà aventurés dans la vie de foi : les aînés qui nous ont précédés et les aînés qui nous environnent. Sans lien avec eux, l’énormité et l’imprévisibilité de l’aventure qui se profile devant nous pourrait nous donner le vertige. « Parce que » d’autres avant nous et avec nous disent « nous croyons », notre propre « je crois » trouve appui et force. Les ateliers du CNER n°3 p.21

 

Des consignes pour travailler avec les jeunes à partir d’une vie croyante

On peut utiliser des BD, des interviews, des vidéos ou inviter des personnes. Ce seront toujours des croyants.

Lorsqu’on utilise des documents, on sera attentif à les sélectionner en tenant compte des critères suivants :

Lorsqu’on invite un témoin, on sera attentif à lui demander de raconter les différentes étapes de sa vie, en disant ce qui le rend heureux, ce qui le pousse à agir, ce qui le fait tenir comme croyant.

Des questions à poser aux jeunes :

Qu’est-ce qui te plaît, t’étonne, te choque, te pose question dans la vie de cette personne ?

Nous passons à la deuxième phase en proposant un temps existentiel. Ainsi, nous permettons aux jeunes d’entrer plus facilement dans la découverte du don que Dieu nous fait.Nous allons nous appuyer sur l’envie qu’ils ont, sur la maturation dont ils sont capables, sur ce qui a commencé à les travailler. L’intérêt de la passerelle est de quitter la vie de quelqu’un pour rejoindre celle du jeune.

Des phrases à donner aux jeunes :

Inviter chaque jeune à choisir la phrase qui lui ferait du bien aujourd’hui. Les inviter à dire pourquoi. Ils peuvent aussi en inventer d’autres.

Annoncer en quelques mots ce qui va suivre sans en dévoiler la découverte essentielle.

Dans cette deuxième phase, l’animateur apporte des matériaux pour permettre aux jeunes d’avancer dans leur découverte. Il a la responsabilité de permettre que les jeunes entrent en dialogue avec un élément de la mémoire chrétienne. Il s’agit de les nourrir avec ce qui fait vivre les chrétiens quand ils accueillent le don que Dieu leur fait dans la personne de l’Esprit Saint

Avec un texte biblique

Nous avons la responsabilité de transmettre les textes où nous découvrons Dieu tel qu’il veut se faire connaître à nous.

Nous sommes responsables d’emmener des personnes écouter Dieu parler tel qu’il se révèle. Nous sommes responsables d’emmener des personnes fréquenter des récits d’Evangiles.

La responsabilité est dans la médiation, mais c’est l’acte où Dieu lui-même se révèle

Il s’agit ici de médiation biblique.

Le souci d’expliquer un texte biblique ne peut pas être un point de départ. Nous sommes responsables de ce qui peut se passer entre la Parole de Dieu et les personnes. Pour cela il est parfois nécessaire d’apporter des explications, mais le souci constant doit être la mise en travail des personnes : trouver une porte d’entrée qui ravive ou déclenche de l’intérêt ; susciter et organiser la confrontation avec l’histoire qui est racontée pour qu’il y ait interaction avec la vie des personnes ; trouver des médiations différenciées selon les âges et les possibilités ; laisser des questions ouvertes pour que se creuse la recherche ; laisser de la distance entre nous et les personnes, pour que chacun puisse se promener dans le texte biblique et y faire un chemin qui sera le sien. Les ateliers du CNER n°2 p. 39.

Avec une œuvre d’art  :

Nous avons aussi la responsabilité d’une proposition par rapport à l’épaisseur culturelle et historique de la foi. C’est important de savoir ce que d’autres avant nous ont gardé, aimé. C’est la transmission de la chair vivante telle qu’elle s’incarne à différentes époques. C’est se découvrir parents, en famille avec des générations qui nous ont précédés.

La vie de foi prend appui sur une tradition vivante. Nous avons reçu un héritage pour ne pas avoir à tout inventer nous-même, pour ne pas nous construire seulement à partir de nous-même.

Il s’agit ici de médiation historique.

Des consignes pour travailler avec les jeunes

On choisira de préférence des paroles extraites des épîtres qui racontent le don qui nous est fait et ce qu’il construit chez nous. Ces paroles sont intéressantes parce qu’elles s’adressent à des chrétiens pour les encourager, les réconforter, les fortifier.

Par exemple :

Rm 8, 38-39 J'en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l'avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur.

Ep 3, 10 Enfin, puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force.

Ep 3, 16 Lui qui est si riche en gloire, qu'il vous donne la puissance par son Esprit, pour rendre fort l'homme intérieur.

Demander :

Prévoir une mise en commun avec un refrain

Lorsqu’elle célèbre le sacrement de la confirmation, l’Église propose des mots et des gestes qui lui viennent de sa tradition. Le rituel de la confirmation est un chemin disponible pour accueillir le don que Dieu nous fait.

Lorsque nous initions au sacrement de la confirmation, nous voulons aider des jeunes à habiter ces mots et ces gestes. Il s’agit de faire nôtre la prière de l’imposition des mains et le moment de la chrismation.

Des idées pour permettre aux jeunes d’entrer dans la célébration

Se remettre en petits groupes et s’essayer à formuler une prière à partir des découvertes qu’on vient de faire :

Découvrir ensuite ensemble la prière de l’imposition des mains (1) telle que l’évêque la dira le jour de la confirmation. Demander :

Annoncer : « Le jour de la confirmation, l’évêque te dira : Sois marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu. » Afficher cette parole au centre du panneau qui pourra prendre place dans l’église le jour de la confirmation.

Terminer en disant : « Que le Seigneur vous garde dans la paix, qu’il vous accompagne. L’Esprit de Jésus est avec vous. »

Tous répondent : Amen.

Ce document est à travailler en équipe. Il permet de construire un temps fort pour initier des jeunes au sacrement de la confirmation.  A partir des éléments généraux donnés, vous pouvez construire d’autres temps forts autour d’autres moments du rituel (appel, profession de foi…).  Le Service Diocésain de la Catéchèse se tient à votre disposition pour vous aider à y travailler.

Notes : -----------------------------

(1) Rituel n°40-46 [ Retour au texte ]